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    jeudi 28 décembre 2017

    Dernier délai pour échanger ces billets



    La Banque centrale porte  à la connaissance du public que, conformément au décret n°2011-4248 du 24 novembre 2011, les billets de banque de cinquante dinars (type 2008), de trente dinars (type 1997), et de vingt dinars (type 1992) ont cessé  d’avoir cours légal et perdu tout pouvoir libératoire à partir du 1er janvier 2013.
    Toutefois, ils seront échangés aux guichets de la Banque Centrale de Tunisie jusqu’au 31 décembre 2017 inclus. A l’expiration de ce délai, les billets de banque dont les types sont indiqués ci-dessus et qui n’auront pas été présentés à la Banque Centrale de Tunisie, ne seront plus acceptés à l’échange et leur contre-valeur sera versée au Trésor.
    Les principales caractéristiques de ces billets sont les suivantes :

    ·      Billets de 50 dinars type 2008
    Couleurs dominantes : Vert, violet et bleu
    Dessins :
    - recto : Portrait d’Ibn Rachik, « la cité de la culture »
    - verso : aéroport d’enfidha, pont de Rades

    ·      Billets de 30 dinars type 1997
    Couleurs dominantes : Jaune et marron
    Dessins :
    - recto : Portrait d’Abou El Kacem Chebbi
    - verso : Thèmes agricole et industriel

    ·      Billets de 20 dinars type 1992
    Couleurs dominantes : Mauve et rouge
    Dessins :
    - recto : Portrait de Kheireddine Ettounsi, coupoles de la mosquée de Sidi Mehrez
    - verso : Thèmes agricole et industriel
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    La mise au pas des rappeurs tunisiens

    La révolte populaire de janvier 2011 en Tunisie a entraîné de profonds changements dans les pratiques culturelles, particulièrement au niveau musical. Ferraillant contre une censure loin d’avoir disparu, les artistes de la scène émergente sont aussi confrontés à la précarité et aux risques de récupération politique. Certains échappent difficilement aux exigences de la visibilité et du conformisme.




    par Thameur Mekki
    Photo : Firas Ben Khelifa - Galerie Elmarsa, Tunis - Dubaï

    L
    été dernier, Klay BBJ, de son vrai nom Ahmed Ben Ahmed, n’a pas pu chanter son tube No pasaran — une critique virulente (en arabe) du monde politique tunisien après la révolution de janvier 2011 — ni aucun autre de ses raps contestataires. Sa tournée estivale de dix-huit concerts, dont la majorité dans des festivals publics, a été annulée. Les communiqués des syndicats policiers appelant les agents à ne pas assurer la sécurité de ses prestations ont poussé les organisateurs à déprogrammer le rappeur.

    Tout a commencé dimanche 16 juillet, lorsque Klay BBJ s’est produit à Mahdia, dans le centre-est du pays. L’événement fut interrompu quand la police s’est retirée du théâtre de plein air pour protester contre des paroles jugées « offensantes » et « immorales ». « Les agents, raconte l’intéressé, m’ont ensuite agressé ainsi que deux membres de mon équipe. Ils ont aussi crevé les pneus de notre voiture. » Depuis, l’artiste est poursuivi en justice pour diffamation et atteinte à un fonctionnaire public après une plainte déposée par le Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention. « Ce rappeur a touché le fond en s’attaquant aux policiers avec des paroles blessantes », affirme M. Mohamed Sioud, secrétaire général du syndicat de base de l’unité de maintien de l’ordre régional.
    « Ne pas verser de l’huile sur le feu » : c’est ainsi que M. Mohamed Boughalleb, chargé de communication du Festival international de Carthage, également chroniqueur-vedette à la radio et à la télévision, a justifié la décision du comité d’organisation d’annuler le concert de Klay BBJ du 27 juillet dernier, à peine dix jours avant sa tenue. Les résidus de la dictature ont la peau dure, en l’occurrence l’autoritarisme de la police, et semblent primer sur la nouvelle Constitution adoptée en janvier 2014, qui dispose, dans son article 31, que « les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, d’information et de publication sont garanties ». Et qu’« aucun contrôle (...)