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    lundi 27 novembre 2017

    En privant le CCIH de 70% de son budget, le ministère de la Culture fait coup double contre son camp

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    Les mauvaises nouvelles en provenance du Centre culturel international de Hammamet se confirment. Sauf miracle, le CCIH pourrait perdre jusqu’à 70% de son budget actuel et entrer dans l’année 2018 avec un lourd handicap.
    En effet, le projet du ministère des Affaires culturelles consiste à amputer les finances du centre de 70% de son budget, avec les répercussions qu’on peut imaginer sur ce fleuron culturel et aussi sur la haute tenue du festival international de Hammamet.
    C’est comme si le ministère cherchait à faire coup double contre son propre camp. Sinon quelle mouche a piqué les décideurs pour qu’ils s’acharnent à mettre à genoux une institution qui marche et constitue un précieux acquis?
    On semble naviguer entre démarche absurde et projets irrationnels car rien ne pourrait justifier pareille mesure. Plus symptomatique d’un malaise qui ne dit pas son nom, cette mesure a été prise sans consultation préalable et contre toute logique.
    Le ministère ferait coup double contre son camp en mettant à mal l’une de ses institutions les plus performantes et en brisant l’élan du festival de Hammamet unanimement considéré comme le dernier des grands événements culturels de l’été.
    La raison saura-t-elle prévaloir? Comment sortir de cette impasse? Pourquoi cet acharnement contre le CCIH? Un peu plus de transparence quant aux motifs qui poussent le ministère à agir de la sorte devrait être de mise, ne serait-ce que pour éviter les rumeurs les plus folles qui parlent de tentative de vendetta et de passage du CCIH au privé à court terme.
    Personne n’a intérêt à ce que le CCIH soit à genoux et il est incompréhensible que ce soit la tutelle qui cherche à handicaper sa propre institution-modèle.
    En attendant que la situation se clarifie, les milieux artistiques et la société civile sont vivement inquiets, surtout dans un contexte où la culture devrait se déployer plus largement et ses vecteurs mieux soutenus.

    Béchir Ben Yahmed : La Tunisie au bord de l’explosion


    Dans une récente publication le fondateur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, a estimé que la situation de la Tunisie est plus qu’alarmante estimant que “La Tunisie est prise dans un cercle vicieux dont son gouvernement se révèle incapable de l’en sortir”.
    il cite le déficit du commerce extérieur pour 2017 qui devrait atteindre 15 milliards de dinars (plus de 5 milliards d’euros), avec des exportations qui ne représentent plus que 62,7% des importations.
    L’inflation qui grignote le pouvoir d’achat des Tunisiens, une monnaie qui perd à grande vitesse sa valeur par rapport à l’euro (25%) et au dollar américain (15%).
    Une dette extérieure qui explose, avec un service de la dette qui représenterait 25% des exportations en 2017.
    Béchir Ben Yahmed estime que “les Tunisiens ne voient aucune issue, ne croient plus que les hommes et femmes qu’ils ont portés au pouvoir soient en mesure de remettre le pays au travail, de faire revenir la croissance économique”.