Le spot choc contre le racisme en Tunisie, par une ONG allemande
“Le racisme n’est pas inné, il se transmet”
“Le racisme n’est pas inné, il se transmet”. C’est sur cette note que le spot tourné par la Fondation Friedrich Ebert se termine.
Dans un salon de coiffure pour hommes, deux enfants attendent leurs parents: un petit garçon blanc de peau, et une petite fille noire de peau. Les petits se rapprochent, alors que les parents, entre les mains des barbiers, se lancent des regards sombres... L’homme blanc refuse d’utiliser le même matériel que son voisin. Quand il trouve les enfants en train de jouer ensemble, il a l’air en colère.
La loi 50
Le spot de sensibilisation, réalisé par NAP pour la Friedrich-Ebert-Stiftung Tunisie, ONG allemande, s’inscrit comme la première action, dans le cadre de son projet ”#LOI_50″, lancé à l’occasion de l’entrée en vigueur la loi portant sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
Selon l’article 2 de la loi, “la discrimination raciale est définie comme toute distinction, exclusion, restriction ou préférence basée sur la race, la couleur, l’origine, l’ascendance ou toute autre forme de discrimination raciale admise par les standards internationaux (...) et qui a pour but l’obstruction, l’entrave, ou la privation des droits et des libertés ou leurs exercices, sur la base de l’égalité, ou qui entrainent des devoirs et des charges supplémentaires”.
Suite à plusieurs actes de violence qui se sont manifestés au sein de la société tunisienne, à l’encontre de résidents étrangers, la société civile s’est mobilisée pour donner naissance à cette loi, qui fait de la Tunisie une pionnière parmi les pays arabes.
L’Assemblée des représentants du peuple avait adopté, le 09 octobre dernier, la loi portant sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale avec 125 voix pour, 05 abstentions et une voix contre.
Cette loi prévoit des sanctions contre les personnes physiques, allant d’une année à trois ans de prison et d’une amende de 1000 à 3000 dinars, et contre les personnes morales de 5000 à 15000 dinars pour les actes et/ou propos racistes.
Il s’agit d’une loi qui “rend justice aux personnes noires, qu’ils soient Tunisiens ou migrants, qui, durant des années, ont souffert de la discrimination et de la marginalisation” avait alors affirmé la députée Jamila Ksiksi au HuffPost Tunisie.
La sensibilisation doit maintenant continuer, afin de propager une culture de tolérance et de coexistence au sein de la société.
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