Radiotunisiamed

    mardi 5 novembre 2019

    Tunisie – Quand Ghannouchi est poussé par ses enfants vers La Kasbah alors qu’il sait qu’il en est incapable


    En écoutant les propos du dirigeant au sein d’Ennahdha, ce lundi, El Ajmi Ourimi, qui reconnaissait l’existence de deux courants au sein d’Enahdha, et qui ont des avis différents, voire opposés, concernant la présidence du prochain gouvernement par Rached Ghannouchi en personne, on comprend bien, que des vents de discordes commencent à souffler dans le temple bleu, et que le spectre des scissions commence à tournoyer autour de Mont plaisir.
    Bien que Ladjimi ait présenté cette « affaire », comme étant des divergences d’avis, simples et qui se trouvent dans toutes les familles politiques, on devine que c’est bien plus profond, et qu’il s’agit, justement, d’une affaire de famille, mais pas de famille politique.
    Car ce que Ladjimi s’est tenu de préciser c’est que les deux courants qui s’opposent, à Ennahdha, sur le sujet de la présidence du gouvernement par Ghannouchi sont l faille du Cheikh, notamment, ses enfants, et le reste du parti.
    En effet, d’un côté, il y a le parti avec ses différentes structures et ses différents courants, qui sont d’avis que Ghannouchi prenne les commandes de l’ARP. Sachant que les nahdhaouis ont, toujours considéré que le vrai pouvoir se trouve au Bardo. Par ailleurs ils pensent que la présidence de l’ARP et assez reposante, aussi bien physiquement, pour le Cheikh, qui n’est plus tout à fait en forme, que politiquement. Car, en tant que président de l’ARP, il n’aura de comptes à rendre à personne, et ne pourra pas être considéré comme responsable d’un très  probable échec du prochain gouvernement.
    Mais de l’autre côté, il y a sa famille, au sens propre du terme, et plus précisément sa fille et son fils, qui sont en train de tout faire, pour le pousser à prendre la présidence du gouvernement. Probablement mus par une avidité du pouvoir, et par l’attrait des intérêts qu’on pourrait en tirer. C’est ainsi que ses propres enfants seraient en train de tout faire pour convaincre le Cheikh de prendre les commandes à La Kasbah, avec tout le risque politique que çà engage pour sa personne et pour son mouvement. L’objectif pour eux, étant, uniquement, de se trouver au milieu du cercle du pouvoir et de la décision, avec ce que cela pourrait générer comme bénéfices.
    Décidément il aurait été écrit, quelque part, que la Tunisie soit le « joujou » des familles de ses leaders, en commençant par les rixes de Carthage entre les tunisois de Wassila et les compagnons de Bourguiba, puis la prise de pouvoir de saïda Sassi et compagnie, en arrivant à l’irrésistible envie des fils de Ghannouchi de profiter du règne de leur père, en passant par les Tarbelsi, du temps de Ben Ali, sans oublier les aspirations de la femme de BCE et son fils.
    Et l’expérience a montré qu’en politique, lorsque la famille y met son nez… çà commence à sentir le roussi !

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire